La FFCM plaide pour une TVA circulaire : un levier essentiel pour les cordonniers et l’économie durable
Le 21 mai dernier, la Fédération Française de la Cordonnerie Multiservice (FFCM) a assisté à la présentation du rapport “Proposition pour la mise en place d’une TVA circulaire” par ses co-auteurs, Emmanuelle Ledoux et Emery Jacquillat. Cette réunion a été l’occasion pour Jean-Pierre Verneau, Président de la FFCM, et Clément Hoo, Représentant de Commission “Développement Durable” de la FFCM, de réaffirmer le soutien de la fédération à ce dispositif fiscal, qui constitue un enjeu majeur pour les cordonniers et plus largement pour le développement d’une économie circulaire et responsable.
Rappelons que la TVA circulaire est un mécanisme visant à réduire le taux de TVA applicable aux opérations de réemploi, de réparation et de recyclage des produits. En favorisant fiscalement ces activités vertueuses, l’objectif est de stabiliser l’économie et de rendre les filières écologiques plus compétitives face aux “activités brunes” qu’elles remplacent.
Pour la Fédération Française de la Cordonnerie Multiservice, la mise en place d’une TVA circulaire est d’autant plus cruciale que les cordonniers sont des acteurs de premier plan dans ce domaine. En effet, leur métier consiste à donner une seconde vie aux chaussures et aux articles de maroquinerie, en les réparant ou en les rénovant. Ainsi, ils contribuent à réduire les déchets et à limiter l’impact environnemental de notre consommation.
Cependant, ces activités vertueuses sont souvent plus coûteuses que leurs équivalents moins durables, ce qui rend la concurrence difficile pour les cordonniers.
La TVA circulaire apparaît donc comme un outil essentiel pour amortir le coût de la hausse des matières premières, pour développer leur activité en recrutant du personnel et en investissant dans du matériel, et pour renforcer leur compétitivité face aux produits neufs et aux importations à bas coût.
Cette position a été partagée par plusieurs intervenants lors de la réunion du 21 mai. Maryvonne Lanos, présidente de l’UNACAC, a ainsi souligné que les problématiques des cordonniers étaient très similaires à celles de ses adhérents.
De son côté, Guillaume Balas, délégué général de la fédération Envie, a insisté sur le fait que la TVA circulaire ne suffirait pas à elle seule pour rendre les filières écologiques compétitives, mais qu’elle constituait une “brique” indispensable dans un ensemble de dispositifs.
La FFCM se félicite que “les projections économiques et mathématiques” présentes dans le rapport d’Emmanuelle Ledoux et d’Emery Jacquillat “ait été validé par Cédric Villani“, et qu’ils envisagent d’étendre la TVA circulaire à d’autres secteurs d’activité si l’expérience s’avère concluante.
La FFCM appelle donc les pouvoirs publics à mettre en œuvre rapidement ce dispositif, en veillant à ce qu’il bénéficie pleinement aux cordonniers et à l’ensemble des acteurs de l’économie circulaire.
Dans les prochaines semaines, la FFCM prévoit de mobiliser ses adhérents pour qu’ils interpellent les élus de leurs régions respectives et les sensibilisent à l’importance de la TVA circulaire. Elle leur fournira pour cela des arguments et des éléments de langage détaillés.
Ensemble, faisons en sorte que la fiscalité devienne un véritable levier au service de l’écologie et de l’emploi !
