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La Fast Fashion sous les feux des débats


“La guerre est-elle déclarée à la Fast Fashion ?”

 

Lors d’un colloque organisé ce lundi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé que le gouvernement soutiendrait la proposition de loi présentée par des députés Horizons, qui vise à instaurer un Malus Écologique. Cette proposition de loi sera débattue à l’Assemblée le 14 mars prochain.

Selon Christophe Béchu, les Français ont augmenté de 30 % le nombre de vêtements achetés. Cette surconsommation a donné naissance à des marques proposant jusqu’à 15 000 nouvelles références par mois. Face à cette ultra-fast fashion, une proposition de loi émerge de la majorité politique : instaurer un malus écologique sur chaque article vendu et interdire la publicité pour les plateformes telles que Shein.

 

Débart sur Arte Tv :

Hier soir, sur Arte, l’émission “28minutes” a soulevé cette question cruciale : “La guerre est-elle déclarée à la fast fashion ?” Ce débat, d’une importance capitale dans le contexte actuel de prise de conscience environnementale, a mis en lumière les enjeux majeurs liés à l’industrie textile et à ses pratiques de production.

La discussion s’est rapidement focalisée sur le déferlement de la fast fashion incarnée par des géants tels que Shein, Alibaba, ou encore Primark, ainsi que par les plateformes chinoises inondant les marchés français de vêtements à petits prix. Derrière cette vague de consommation effrénée se cachent des dommages écologiques et sociaux considérables. En effet, l’industrie textile est reconnue comme l’une des plus polluantes au monde, avec des vêtements livrés par avion, produits par des employés sous-payés et souvent exploités dans des conditions déplorables.

Au cœur du débat se trouvaient des voix influentes et engagées : Julia Faure, Cofondatrice de Loom, marque de vêtements éthiques et responsables, aussi membre du collectif “en mode climat” ; Yann Rivoallan, Président de la fédération de prêt-à-porter ; Pascale Hébel, économiste spécialiste des comportements des consommateurs.

Julia Faure a souligné avec perspicacité que « produire, c’est polluer, même lorsque les produits se veulent écologiques. » Elle a mis en lumière le fait que depuis les années 80, la consommation de vêtements en France a doublé, conduisant à une augmentation des externalités négatives de la production.

Julia Faure a également plaidé pour une évolution des mœurs par le biais d’une réponse législative. Selon elle, la seule manière de faire évoluer les comportements des entreprises et des consommateurs est d’adopter une approche législative contraignante. Cette position trouve un écho dans la proposition de taxer davantage les enseignes et de réguler la publicité, en s’inspirant notamment de la loi européenne sur le devoir de vigilance.

L’introduction d’une éco-contribution modulable a également été évoquée, bien que certains y voient une mesure insuffisante face à l’ampleur des défis environnementaux. Toutefois, l’idée de taxer les marques en fonction de leur volume de production a suscité des interactions au sein de plateau TV. Pour certains, il s’agit d’une manière de responsabiliser les acteurs de l’industrie, tandis que d’autres y voient une forme d’écologie punitive. (Ce qui est un peu farfelu, puisque même Emmaüs a proposé des amendements dans cette proposition de loi, et s’avère être pour la pénalisation de la fast fashion…)

Le secteur de la mode subit déjà les conséquences économiques de cette transition vers une consommation plus responsable. La fermeture de nombreux magasins de prêt-à-porter en 2023, notamment des enseignes de moyenne gamme (Camaieu, Gap, Burton …) et même certaines marques haut de gamme (Princesse Tam Tam ; Comptoirs des cotonniers …), souligne les défis auxquels est confrontée l’industrie.

Cependant, derrière ces pertes économiques se dessine une opportunité de repenser notre manière de consommer et de produire. La réduction de la surconsommation pourrait ainsi contribuer à préserver des emplois et à réduire le déficit commercial dans le secteur textile.

 

En fin de compte, ce débat sur la fast fashion ne concerne pas seulement l’industrie textile, mais également notre modèle de société et notre relation à la consommation. La remise en question de nos habitudes de consommation excessive pourrait être le premier pas vers un avenir plus durable et équitable.

 

Ce débat est disponible en replay sur la chaîne Arte.

 

 

 

 

 

 

 

5 mars 2024

  • Séverine Bourlier